J’ai testé l’Intel Compute Stick

Naturellement passionné par les nouvelles technologies en général et curieux de nature, j’ai possédé un Raspberry Pi et un Banana Pi pour divers usages, mais je n’ai jamais vraiment été satisfait de ces appareils. En cause, le processeur non-x86 interdisant l’installation d’un OS Windows et les possibilités limitées des premiers modèles. Bien qu’ils aient beaucoup évolué depuis le temps (plus de 6 ans !), je n’étais pas prêt à en racheter un lorsque je cherchais un petit appareil compact pour me servir de media-center portable et de petite console pour du rétro-gaming. Idéalement, un Raspberry Pi fonctionnant sous recalOS aurait pu faire l’affaire mais j’utilise Plex en media center et je voulais tout de même un peu plus de polyvalence.

Je me souvins alors qu’Intel avait sorti des nano-PC fonctionnant directement sur n’importe quel téléviseur ou écran grâce à l’interface HDMI (et évidemment, une alimentation USB). Après un petit temps d’hésitation, je décide donc d’acquérir un Intel Compute Stick de deuxième génération.

Image Wikimedia Commons

Il s’agit donc d’une grosse clef HDMI, un peu plus imposante que la première Chromecast avant qu’elle ne devienne un galet. Elle se branche tout simplement sur le port HDMI d’un téléviseur ou d’un moniteur et est alimentée par un chargeur USB fourni (avec de multiples prises internationales). Une rallonge est fournie avec le stick et elle est bienvenue, offrant
plus de latitude quant au branchement, surtout derrière une TV. Bien que le form factor soit compact et simple, la plupart des composants d’un laptop moderne sont présents : double port USB (2.0 et 3.0), Bluetooth, WiFi, lecteur de carte microSD. Le processeur est un petit Atom à 4 cores et 4 threads, suffisamment performant pour réaliser des tâches simples (j’y reviendrai plus tard), il est épaulé par 2 Go de mémoire vive DDR3 et 32 Go de stockage flash interne. Le tout est refroidi par un tout petit ventilateur audible de près mais relativement silencieux.

Le produit se veut utilisable out of the box, mais ne l’est pas vraiment. Comme tout PC Windows 10 (ici installé en 32 bits !), la phase de configuration finale est à la charge de l’utilisateur. Il faut donc s’armer de clavier et souris Bluetooth, ou bien de brancher un hub USB et de passer par du filaire (ce qui n’est pas vraiment idéal). Une fois cette étape terminée, Windows finit sa configuration et affiche le bureau. Il reste alors environ 17 Go d’espace libre sur la mémoire interne, l’extension par microSD étant alors nécessaire pour être un peu plus serein.

Windows (livré en Home, quel dommage !) fonctionne plutôt bien avec cette configuration légère. Pas de ralentissements dans les applications ni en surf internet ou en usage multimédia. Les applications semblent plus performantes dans leurs versions « Store », peut-être à cause de librairies plus optimisées. Le système démarre en une vingtaine de secondes à peu près ; à noter que le BIOS est facilement accessible pour protéger l’appareil, désactiver des ports ou la communication Bluetooth par exemple… ou encore démarrer sur un périphérique USB et installer un autre OS par exemple.

J’ai procédé à la mise à niveau vers une version Pro de Windows, afin de bénéficier principalement de la prise en main à distance. J’ai également mis à jour Windows vers la version la plus récente proposée pour l’appareil, sans dysfonctionnement majeur, même si cela a pris son temps. Le Bluetooth est devenu quelque peu capricieux cependant depuis la mise à jour, et la mise à jour du driver sur le site d’Intel n’a pas résolu le problème ; j’ai donc installé le driver Realtek correspondant, ce qui a résolu le problème. Il est important de noter que c’est la même puce qui gère le Bluetooth et le Wi-Fi, et que donc en fonction du nombre d’appareils appairés avec la machine, il peut y avoir un débit Wi-Fi plus faible. Je n’ai rien constaté de dramatique ou d’handicapant cependant avec un clavier et une souris sans-fil, un test de synchronisation OneDrive téléchargeant les données à plus de 2 Mo/s.

L’Intel Compute Stick dans cette version de base trouvable à environ 150 euros sur Amazon est un parfait appareil pouvant donner une seconde jeunesse à une TV ou comme petit PC d’appoint. Un usage media center est tout désigné car l’OS Windows permet l’installation de nombreuses applications en rapport, et la puce graphique capable de décoder du 1080p. Pour mon usage, le Stick peut remplacer une Chromecast (moins polyvalente) et un Raspberry Pi (contraignant avec son architecture ARM) ; suffisant pour de la prise en main à distance, de la bureautique légère ou des présentations, ce nano-PC a beaux arguments à faire valoir, pour un prix malheureusement élevé par rapport aux appareils qu’il peut remplacer, mais pas tout à fait dans les clous si on le considère comme un véritable PC… ce qu’il n’est pas non plus à cause de son format et de ses composants.

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