Il y a un peu moins de 2 mois, je me faisais cambrioler, perdant mon ordinateur, ainsi que mon disque dur de sauvegarde TimeMachine. Heureusement, étant sous macOS et utilisateur d’iCloud, j’ai pu conserver l’intégralité de mes fichiers.
N’étant jamais à l’abri d’une perte de données du côté des serveurs d’Apple, d’un piratage de compte ou d’une mauvaise manipulation, j’ai voulu m’abonner à un service d’archivage de fichiers, me permettant de conserver mes documents les plus importants. Cependant, ces services sont souvent dimensionnés pour les entreprises ou coûteux en fonction du volume de données – il faut croire que pour l’instant, un système de stockage en ligne comme Dropbox, Onedrive ou Amazon Drive suffisent pour la majorité des utilisateurs.
Mais si il s’agit de simple stockage de fichiers en ligne sans aucune garantie de quel type, des services comme C14 d’Online ou Amazon Glacier sont orientés vers la sauvegarde et l’archivage légal. C’est exactement ce que je recherchais : un espace de stockage sécurisé, avec des garanties contractuelles, et des tarifs qui restent tout à fait raisonnables tant qu’on s’en sert pas comme un cloud standard avec des modifications, des uploads et downloads à tout va. Une sauvegarde de dernier recours si une situation comme celle-ci avait à se reproduire.
Je me suis donc orienté vers la solution d’Online, nommée C14, car moins chère que les concurrents principaux, et moins complexe à la compréhension tarifaire souvent orientée entreprise chez la concurrence. La création d’un compte est gratuite ; cependant un moyen de paiement est nécessaire pour utiliser le service car je suis facturé en fonction de l’utilisation que j’en fais.
Hiérarchiquement, on possède des coffres-forts, qui sont comme des gros répertoires. Leur création est gratuite.
Et ensuite, les archives en elles-même, qui sont les bases de la facturation. On y stocke – presque – autant que l’on veut (à la limite de 40 To par coffre-fort). Chaque opération sur ces archives est facturée.
Je vais y créer une archive pour y déposer des fichiers. J’y choisis le nom, une description, puis plusieurs paramètres dont l’intérêt dépend de la criticité des fichiers que je vais y déposer. Je laisse les paramètres standard car ils suffisent à mon usage. Le transfert en SFTP est rapide et le plus simple.
Une fois que l’archive est créée, un login et un mot de passe temporaire SFTP m’est fourni : comme je l’ai choisi précédemment, cet accès est ouvert pendant 2 jours. Au-delà des 2 jours, l’archive se verrouille et enclenche la tarification, ce qui signifie que je n’ai plus accès directement à ces fichiers à moins de demander le désarchivage. Celui-ci fonctionne de la même manière : en fonction des paramètres choisis, un accès est ouvert et je peux y récupérer les fichiers (ou en déposer de nouveaux). Tout le trafic qui passe au moment où l’archive est ouverte n’est pas facturé.
Un système de versioning existe : cela signifie qu’un désarchivage et un réarchivage ne supprime pas l’archive. Une deuxième est créée, avec un timestamp différent, afin de pouvoir conserver un delta de données si nécessaire. Il est également possible de forcer l’archivage si l’on ne souhaite pas attendre la fin du délai.
Les opérations se font plutôt rapidement, il s’agit généralement de quelques minutes pour des archives de petites tailles, mais cela peut prendre plus de temps pour des archives importantes (débit annoncé par Online : 650 Mo/seconde).
Chaque archive possède son historique, qui peut être exporté en CSV. A chaque opération, le coût en annoncé. Les fichiers dedans sont cryptés, et Online utilise une clé propre à chaque archive liée à votre compte pour décrypter les fichiers. Pour plus de sécurité, il est possible de demander à Online de ne pas se souvenir de clé permettant de décrypter les fichiers, mais en contrepartie, la clef sera demandée pour chaque opération, il convient donc bien de la garder en sécurité quelque part sinon l’archive sera inexploitable.
En 2 mois, les services m’ont coûté… 5 centimes HT par mois. Il est vrai que je n’ai pas énormément de données stockées (environ 10 Go de photos, archives de travail, documents personnels, factures…), ce qui bénéficie à ce prix très faible. Pour l’instant, je n’ai pas de reproches à faire à ce service, qui servira essentiellement si jamais mon ordinateur ainsi que mon disque de sauvegarde sont dérobés et que j’ai un problème d’accès à mes données sur iCloud suite à un piratage. Mais depuis mon cambriolage, la peur de perdre les données était très présente car 2 des 3 emplacements n’étaient plus accessibles. Pour quelques centimes par mois, je suis plus serein. Les vrais plus de l’offre d’Online par rapport à la concurrence étant la simplicité de l’interface et la compréhension de la tarification. Le prix plus faible se paye par rapport au nombre plus faibles de datacenter sur lesquels stocker les données, et peut-être des performances plus faibles, mais je n’ai ici pas moyen réel de vérifier, ou encore un support moins accessible.